1982 : une jeune chorégraphe de vingt-et-un ans faisait une fracassante apparition sur la scène internationale avec « Fase, Four Movements to the Music of Steve Reich ». Anne Teresa De Keersmaeker – c’était elle – a persévéré durant près de trente-six ans à assurer elle-même l’interprétation de la pièce. Le moment est aujourd’hui venu de la transmettre aux « Rosas » d’une nouvelle génération.
MMM Online
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Danse
L’heure de vérité
Anne Teresa De Keersmaeker transmet « Fase » à une nouvelle génération
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Récital
De courts lieder tels de vrais mini-drames…
Juste avant l’hiver, profitons encore des derniers parfums de l’été avec ce « livre de chansons italiennes ».
Les quarante-six lieder en forme de vignettes pour voix et piano qui forment l’ « Italienisches Liederbuch » offrent une large gamme d’émotions, dont le ton varie d’un air à l’autre : tantôt badin et railleur, tantôt désespéré, passionné ou intimiste, tantôt soupirant et provoquant… Ils ont été publiés en deux parties, mais Hugo Wolf n’a imposé aucun ordre de succession à ou aux interprète(s). Cependant ce « livre de mélodies » privilégie l’interprétation de deux chanteurs en alternance qui, selon le ton qu’ils adoptent, créeront une entité dramatique.
Dans ce récital accompagné au piano par Christoph Berner, Anke Vondung et Werner Güra combinent les lieder à leur manière, créant ainsi leur propre histoire, menant une conversation vivante entre une femme et un homme. -
Concert
Je dis toujours aux jeunes qu’ils doivent voir Bruckner comme MTV.
Hartmut Haenchen
Anton Bruckner était particulièrement fier de son « Te Deum », une composition aux vastes proportions qui est devenue l’un de ses plus grands succès. Sa « Deuxième Symphonie », en revanche, reste une œuvre rarement jouée puisque nous ne disposons que de quelques éditions insatisfaisantes de cette œuvre. Le chef d’orchestre Harmut Haenchen tente de réconstruire une version qui s’approche un peu plus du véritable Bruckner.
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Opéra
Nous ne sommes plus des divas.
Sabine Devieilhe
Pour le premier opéra de sa saison 2018-19, la Monnaie présente l’œuvre iconique de Wolfgang Amadeus Mozart « Die Zauberflöte » dans une interprétation originale de Romeo Castellucci. La production se dote également d’une distribution cinq étoiles avec, pour interpréter le rôle de Reine de la Nuit, l’une des chanteuses lyriques européennes les plus en vue du moment : Sabine Devieilhe, dont nous allons explorer la carrière.
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Danse
Horizons Lointains
Sidi Larbi Cherkaoui évoque sa chorégraphie Sutra
Suite à sa rencontre avec les moines du Temple Shaolin en 2007, le chorégraphe belge Sidi Larbi Cherkaoui propose de développer un projet commun en étroite collaboration avec le Temple. Il invite le sculpteur anglais Antony Gormley à en concevoir la scénographie et le compositeur polonais Szymon Brzóska à en écrire la musique. « Sutra » devient ainsi un parcours d’échange culturel et social. Après nombre de traductions, de négociations et d’explications, tout un univers artistique prend forme, qui touchera le cœur des spectateurs. Dix ans après sa première belge, « Sutra » retrouve la scène de la Monnaie.
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Opéra
Construire des formes inimaginables
Michael Hansmeyer sur l’architecture et les algorithmes
Dans son interprétation de « Die Zauberflöte », Romeo Castellucci explore la dualité entre l’ordre et le chaos. Il a demandé l’aide de l’architecte Michael Hansmeyer afin de créer, pour le premier acte, un décor en reliefs à la fois baroque et organique.
Le processus de Hansmeyer, lui-même inspiré de la nature, génère des formes par un algorithme algébrique qui insuffleront une valeur particulièrement concrète à la dimension philosophique de la mise en scène de Castellucci. -
Opéra
Focus dramaturgie
de « Die Zauberflöte »
Antonio Cuenca Ruiz, dramaturge à la Monnaie, dévoile la trame de « Die Zauberflöte ».
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Concert
Préférer la découverte à la répétition.
Katia et Marielle Labèque
Le 2 septembre 2018, l’Orchestre symphonique de la Monnaie dirigé par Alain Altinoglu accompagnera, pour la première fois, le duo des pianistes françaises Katia et Marielle Labèque au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Une occasion rêvée pour se pencher sur le travail de ces deux artistes inclassables.
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Concert
Ut Pictura Musica
Tableaux d’une exposition de Moussorgski
Lors du concert « Beethoven Ouverture », Alain Altinoglu dirige une des suites les plus iconiques de la musique russe. « Tableaux d’une exposition » de Modeste Moussorgski est une œuvre qui met en avant le pouvoir de l’imagination, le sens de la couleur et de la texture de l’Orchestre de la Monnaie.
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Récital
Ce qui m’intéresse, c’est plus le mot que la note.
Mark Padmore
Ce 24 septembre, le ténor britannique Mark Padmore inaugure la saison des récitals à la Monnaie. Accompagné par le pianiste Simon Lepper, il interprète les « Kerner Lieder » de Robert Schumann et le cycle, très intime, An die ferne Geliebte de Ludwig van Beethoven. Dans l’œuvre de Beethoven, ce sont surtout les pièces orchestrales qui ont retenu l’attention. Mark Padmore nous montre combien il était aussi un pionnier dans le genre de la mélodie.
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Concert
Une œuvre fondamentale pour nous tous.
Alain Altinoglu
L’exécution de la « Neuvième symphonie » marque le coup d’envoi d’un « cycle Beethoven », au cours duquel une intégrale des symphonies du compositeur est proposée au public, tout au long de la saison prochaine, en collaboration avec le Belgian National Orchestra. Un entretien avec notre directeur musical Alain Altinoglu qui dirigera tous les concerts de ce cycle.
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Opéra
Un philosophe de la scène
Un portrait de Romeo Castellucci
Auteur de spectacles qui, par leur puissance visuelle, fascinent autant qu’ils interrogent, Romeo Castellucci focalise tous les regards. En début de saison 2018-2019, il revisite pour la Monnaie le célèbre opéra « Die Zauberflöte » de Wolfgang Amadeus Mozart. La dramaturge Piersandra Di Matteo, l’une de ses proches collaboratrices, a dressé son portrait.